Fertilité

L'OMS publie pour la première fois des lignes directrices sur l'infertilité

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une directive mondiale visant à rendre le traitement de la stérilité plus sûr, plus équitable et plus abordable. C'est la première fois que l'OMS publie une ligne directrice sur ce sujet. Les recommandations portent sur le traitement et les facteurs liés au mode de vie, ainsi que sur le remboursement et la santé mentale.

Selon l'OMS, il y a infertilité lorsqu'un couple ne parvient pas à concevoir naturellement après 12 mois de "rapports sexuels réguliers non protégés". Un couple sur six (17,5 %) est confronté à l'infertilité.

Au total, 40 recommandations ont été formulées pour améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement de l'infertilité. Selon l'OMS, la demande de traitements augmente dans le monde entier, mais l'accès reste limité et entraîne des dépenses financières catastrophiques dans certains pays.

"Un défi sous-estimé

"L'infertilité est l'un des défis de santé publique les plus sous-estimés de notre époque et une importante question d'équité dans le monde entier", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. "Nous encourageons les pays à adopter ces lignes directrices afin que davantage de personnes aient accès à des soins abordables, respectueux et fondés sur la science".

En Belgique, jusqu'à six traitements sont remboursés pour la fécondation in vitro jusqu'à l'âge de 43 ans. Pour les divers services médicaux, les médicaments et les frais de laboratoire, les patients n'ont qu'à payer un ticket modérateur. Toutefois, le remboursement est lié à des dispositions légales qui tiennent compte de l'âge de la femme, du rang de la tentative et de la qualité des embryons.

Investissement dans la prévention

La directive comprend également des recommandations à l'intention des médecins qui prescrivent des traitements. Il s'agit notamment des options thérapeutiques pour les affections sous-jacentes, ainsi que des facteurs de risque tels que les maladies sexuellement transmissibles non traitées. La directive de l'OMS appelle également à investir davantage dans la prévention, notamment dans l'éducation à la fertilité et à l'infertilité dans les écoles, les centres de soins primaires et les centres de santé génésique.

Il formule également des recommandations sur l'activité physique, la nutrition et le tabagisme. Selon Ilse Delbaere, chercheuse en fertilité au collège VIVES, il s'agit d'une évolution positive. Ilse Delbaere contribue elle-même à l'élaboration de lignes directrices sur les sites web allesovervruchtbaarheid.be (site trilingue) et gezondzwangerworden.be. (en néerlandais). "Certains facteurs entrent évidemment en ligne de compte pour les femmes qui souhaitent tomber enceintes", explique Mme Delbaere. "Nous savons par exemple que le poids a un impact sur les chances de grossesse. Le tabagisme joue également un rôle important : il provoque un stress oxydatif dans de nombreuses cellules du corps, y compris dans les cellules reproductrices des hommes et des femmes."

"Les personnes qui mènent une vie saine et font tout ce qu'elles peuvent pour tomber enceintes ne sont malheureusement pas à l'abri de l'infertilité."

Toutefois, les couples ne sont pas maîtres de la situation. "Les personnes qui mènent une vie saine et font tout ce qu'elles peuvent pour tomber enceintes ne sont malheureusement pas à l'abri de l'infertilité. Des conditions sous-jacentes peuvent également jouer un rôle important". Les lignes directrices mettent également l'accent sur la reconnaissance de l'impact mental de l'infertilité ou du traitement de l'infertilité. L'OMS insiste sur la nécessité d'assurer un accès permanent à un soutien psychosocial pour toutes les personnes concernées, car l'infertilité peut avoir des conséquences émotionnelles, entraîner la dépression, l'anxiété et l'isolement social.

Mme Delbaere s'en félicite. "Nous constatons que l'infertilité a un impact sous-estimé sur un large éventail de problèmes", déclare-t-elle. "Non seulement sur la santé mentale, mais une telle situation pèse aussi lourdement sur la relation de couple. Les couples vivent l'infertilité comme un échec. En outre, un plan de traitement est souvent difficile et prend des mois, ce qui est source de fatigue. Le fait que cela soit reconnu est certainement une évolution positive. Dans les centres de fertilité, on peut s'adresser à des psychologues reconnus qui ont de l'expérience dans ce domaine.

Wat heb je nodig

Accès GRATUIT à l'article
ou
Faites un essai gratuit!Devenez un partenaire premium gratuit pendant un mois
et découvrez tous les avantages uniques que nous avons à vous offrir.
  • checknewsletter hebdomadaire avec des nouvelles de votre secteur
  • checkl'accès numérique à 35 revues spécialisées et à des aperçus du secteur financier
  • checkVos messages sur une sélection de sites web spécialisés
  • checkune visibilité maximale pour votre entreprise
Vous êtes déjà abonné? 
Écrit par Belga28 novembre 2025

En savoir plus sur

Magazine imprimé

Édition Récente
24 juin 2025

Lire la suite

Découvrez la dernière édition de notre magazine, qui regorge d'articles inspirants, d'analyses approfondies et de visuels époustouflants. Laissez-vous entraîner dans un voyage à travers les sujets les plus brûlants et les histoires que vous ne voudrez pas manquer.

Dans ce magazine