La mutation d'un gène affaiblit la défense immunitaire du cerveau
La mutation du gène C9orf72 - principale cause génétique de la démence frontotemporale (DFT) et de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) - affaiblit fortement les microglies, les cellules immunitaires du cerveau, ressort-il d'une étude des centres de recherche du VIB-KU Leuven et du VIB-UAntwerpen.
Une nouvelle étude menée par Pegah Masrori (VIB-KU Leuven), Baukje Bijnens et Laura Fumagalli (VIB-UAntwerpen) montre qu'une mutation du gène "C9orf72" perturbe les microglies, les cellules immunitaires du cerveau.
Le gène C9orf72 est la cause génétique la plus fréquente de démence frontotemporale (DFT) et de sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Le tissu cérébral fragilisé
Cette mutation perturbe la capacité des microglies à détecter les dangers, à éliminer les déchets et à communiquer avec les neurones, ce qui fragilise progressivement le tissu cérébral et favorise la neurodégénérescence. Ces résultats expliquent pourquoi cette mutation provoque des dommages si étendus en cas de DFT et de SLA.
Les résultats révèlent aussi des parallèles avec d'autres maladies, comme la maladie d'Alzheimer, et suggèrent que les formes génétiques et non génétiques pourraient suivre des mécanismes biologiques différents.
Vers de nouvelles stratégies?
« Cette découverte ouvre la voie à des traitements plus ciblés », estiment les chercheurs. Mieux comprendre comment les microglies participent à la progression de ces maladies pourrait mener à de nouvelles stratégies pour la SLA, la DFT mais aussi pour la maladie d'Alzheimer.
« De telles avancées rappellent l'importance de soutenir la recherche. Elles nous motivent, chez Stop Alzheimer, à continuer d'investir dans des projets qui font véritablement progresser la compréhension des maladies neurodégénératives, dont la maladie d'Alzheimer », souligne Jessica Liu, chargée de communication chez Stop Alzheimer.