Conseil supérieur de la santé
"La santé mentale des jeunes enfants reste un angle mort des politiques belges"
Le Conseil Supérieur de la Santé estime que la santé mentale des jeunes enfants reste un angle mort des politiques belges. Pourtant, les premières années de vie sont déterminantes pour le développement futur. Il plaide pour une stratégie nationale ambitieuse reposant sur la sensibilisation, le soutien aux familles, la formation des professionnels et un accès facilité aux soins.
Investir tôt est un choix éthique, social et économique : les premières années influencent la santé, la réussite scolaire, l’intégration sociale et la productivité. Chaque euro investi dans la petite enfance pourrait en économiser jusqu’à trois à l’âge adulte, grâce à la baisse des coûts de santé, du chômage et de la criminalité.
Le CSS avance quatre priorités. D’abord, sensibiliser le public à l’importance de la santé mentale dès le plus jeune âge via des campagnes ciblées. Ensuite, mieux soutenir les familles durant la grossesse et les premières années, en offrant un cadre de vie favorable et une attention particulière aux situations de vulnérabilité. Troisième axe : renforcer la formation des professionnels pour dépister précocement les fragilités psychologiques et organiser rapidement un trajet de soins adapté. Enfin, garantir des soins accessibles en développant des réseaux périnataux proches des familles et déstigmatisants.
Le Conseil appelle à une stratégie nationale intégrée, coordonnant tous les niveaux de pouvoir afin de dépasser la fragmentation actuelle et de créer un environnement réellement propice au développement des enfants.