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[Opinion] Les masques des mutuelles tombent enfin

Les révélations sur les milliards de d'euros d'actifs des mutuelles révèlent enfin ce qui est resté sous la surface pendant des années. L'image sociale que les mutuelles aiment à projeter ne correspond pas à une pratique principalement axée sur la constitution de leurs propres réserves financières. Le Vlaams Artsensyndicaat (Syndicat des médecins flamands, aile flamande de l'ABSyM) demande donc du courage politique pour limiter clairement le rôle et l'influence disproportionnée des organismes assureurs.

Dr Jos Vanhoof, président du Syndicat des médecins flamands

Dr. Jos Vanhoof (VAS)Les mutuelles possèdent des milliards de capitaux en investissements et en immobilier, réalisent des bénéfices exonérés d'impôts sur les assurances hospitalisation et augmentent leurs réserves d'année en année. Dans le même temps, elles imposent aux médecins de lourdes réductions qui pèsent sur la qualité des soins et, en fin de compte, sur les patients. Alors que les mutuelles se présentent comme les gardiennes de la solidarité et de l'accessibilité, les chiffres montrent que leurs véritables priorités sont ailleurs.

L'image que l'opinion publique se fait depuis longtemps des médecins, qu'elle considère comme des parasites, se heurte elle aussi à la réalité. Les dépassements limités du budget des médecins, dont ces derniers sont tenus pour responsables de manière disproportionnée, contrastent fortement avec la croissance effrénée des milliards d'actifs que les caisses d'assurance maladie accumulent année après année et qui sont à peine taxés sur des activités cruciales. En outre, les bénéfices substantiels que les organismes assureurs empochent ne sont pas réinjectés dans les soins de santé. Par conséquent, l'autorité morale qu'elles s'attribuent disparaît complètement.

Leur rôle dans l'élaboration des politiques devient également de plus en plus difficile à justifier. Dans les structures de l'INAMI, les caisses de maladie influencent fortement les décisions qui sont remarquablement souvent conformes à leurs propres intérêts financiers.

La question se pose de savoir si un modèle dans lequel les mutuelles gèrent à la fois des fonds publics, vendent des assurances, gèrent des pharmacies et d'autres établissements de soins de santé et contribuent à la prise de décisions en matière de budgets et de tarifs peut encore être justifié.

La loi-cadre en est un exemple clair : des propositions issues de notes internes des organismes assureurs sont reprises presque telles quelles dans cette loi et dans d'autres dispositions qui introduisent principalement des restrictions et des sanctions supplémentaires à l'encontre des médecins. L'argument selon lequel ces mesures sont prises au nom de l'accessibilité des soins ne tient pas la route lorsqu'il s'avère que les gains financiers vont principalement aux mutuelles elles-mêmes.

Le partenariat initial entre les médecins et les mutuelles, fondé sur la confiance et le partage des responsabilités, a donc été gravement compromis. La question se pose de savoir si un modèle dans lequel les mutuelles gèrent à la fois des fonds publics, vendent des assurances, gèrent des pharmacies et d'autres établissements de soins de santé et participent à l'élaboration des budgets et des tarifs est encore justifiable.

Un système fonctionnant avec des fonds publics ne peut se permettre d'avoir des acteurs qui relèguent leur mission sociale à l'arrière-plan dès que les intérêts financiers priment.

Pour le Syndicat des médecins flamands, il n'est plus acceptable que des institutions cumulant autant de rôles et de fonctions continuent à piloter la politique des soins de santé. Leur position de juge et partie sape la confiance des médecins et des patients. Le Syndicat des médecins flamands demande donc à tous les partis politiques de mettre fin à cette concentration de pouvoir.

Les soins de santé ont besoin de confiance et de transparence, de rôles clairs et de responsabilités réelles. Les caisses d'assurance maladie ont érodé cette confiance pendant des années, à la fois par leur agenda financier caché et par leurs attaques publiques contre les médecins et les autres prestataires de soins de santé.

Maintenant que les faits sont connus, il n'y a plus d'excuses. Les soins de santé doivent être réorganisés autour des besoins des patients et des soignants, et non autour de la logique financière d'institutions qui ont trop longtemps utilisé leur mission sociale comme excuse. La question qui se pose ici est de savoir quelles sont les mutuelles qui contribuent réellement à l'amélioration des soins aujourd'hui.

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Écrit par Jos Vanhoof11 décembre 2025

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