La sieste peut compenser une nuit trop courte, mais perturber celle des enfants de plus de deux ans
Une étude franco-américaine vient une nouvelle fois mettre en évidence les bienfaits de la sieste. Les chercheurs ont mené une série d'expériences sur un groupe de 11 hommes, âgés de 25 et 32 ans, à IMC normal, non-fumeurs, en bonne santé et dormant bien. Lors de l'une d'entre elles, le sommeil nocturne des participants a été limité à deux heures, suivi la journée par une sieste de deux heures pour certains et de 30 minutes pour d'autres.
Conclusion : un petit somme de seulement 30 minutes en cours de journée peut ni plus, ni moins inverser l'impact négatif d'une nuit trop brève. Chez les personnes en manque de sommeil, il permet en effet un rétablissement des niveaux habituels d'hormones (noradrénaline, adrénaline et dopamine) et de protéines (principalement l'interleukine-6) nécessaires à l'organisme pour combattre le stress, ainsi que pour restaurer le bon fonctionnement du système immunitaire.
Un nouvel argument pour justifier la sieste au bureau. Reste que cette étude porte sur des adultes. Chez les enfants, l'intérêt de la sieste serait plus mitigé. Des chercheurs australiens ont passé au crible 781 travaux réalisées sur la sieste chez les moins de cinq ans avant de retenir les 26 considérés comme les plus pertinents. Leur conclusion : imposer une pause sommeil en journée à des enfants de plus de deux ans rallonge le temps dont ils ont besoin pour s'endormir, écourte leur nuit et peut éventuellement diminuer la qualité de leur sommeil nocturne.
Ce dernier résultat ne remet cependant pas en cause l'intérêt du repos diurne chez les tout-petits. En effet, la clé de l'apprentissage et de la mémoire réside dans la sieste, surtout si elle est longue, selon une étude qui vient d'être réalisée sur 216 bébés de moins d'un an.