Le partenariat Solventum-Hict améliore la gestion globale et détaillée des hôpitaux
Hict et Solventum rassemblent leurs forces pour accompagner les hôpitaux dans l’amélioration de leurs performances financières et de la qualité des soins
Couvrant 34 pays, armé d’une expérience de 40 ans dans le domaine du codage médical et du système de soins de santé en Belgique, Solventum propose des solutions permettant d’améliorer la viabilité financière des hôpitaux par une bonne gestion des données complexes et en tenant compte de l’organisation croissante en réseaux.
Un partenariat a été créé récemment avec la société de consultance Hict, qui possède plus de 20 ans d’expérience dans ce domaine, pour analyser plus finement les données et proposer des solutions d’amélioration allant jusqu’au coaching en interne. Le groupe CHC Liège et l’hôpital Jan Yperman à Ypres ont désiré partager leur expérience avec nous.
Financement et qualité des soins en point de mire
Solventum propose un portail en ligne composé de modules dédiés à l’analyse des données médicales, infirmières et de facturation. Le module médical est utilisé par 94% des hôpitaux du pays et couvre environ 3 millions de patients/année, ce qui lui permet d’être représentatif pour le benchmarking en Belgique. Trois points principaux y sont abordés :
1. L’encodage. Est-il correctement effectué, et avec suffisamment de détails ?
2. Le financement (activité facturée versus justifiée, par pathologie, par spécialité etc), permettant d’objectiver la présence éventuelle d’une sous-performance ou d’une surperformance dans un domaine donné, ouvrant la voie à une analyse des raisons sous-jacentes.
3. L’analyse médicale des indicateurs de qualité des soins : mortalité, réadmissions potentiellement évitables, complications potentiellement évitables, par pathologie et par degré de sévérité et risque de mortalité.
Le portail comprend ainsi un module qui permet d’analyser et comparer les parts de marché avec les autres hôpitaux de Belgique, pour une spécialité ou une pathologie donnée.
Pour aller plus loin, Solventum s’est mis à la recherche d’un partenaire externe pouvant gérer la suite du processus, de manière à proposer une solution complète. Ce partenariat a été créé il y a environ un an avec Hict, une entreprise de consultance active dans le secteur hospitalier. Hict fournit ainsi un accompagnement complet en termes de support et d’accompagnement à la prise de décisions et l'optimisation des processus par l’hôpital. Plus précisément, Hict et Solventum proposent trois niveaux d’approfondissement différents : un quick scan, pour repérer les points qui posent problème, un deep scan qui va identifier les causes profondes des sous-performances (y compris des analyses complémentaires au portail pour découvrir les processus qui peuvent être optimisés), ou un full scope assist avec élaboration d’un plan d’action et sa mise en œuvre, y compris du coaching si jugé utile.
Une expertise reconnue par le CHC Liège
Initié il y a quelques mois, le premier projet abouti de ce partenariat concernait le Groupe Santé CHC de Liège, à savoir l’optimisation financière de l’activité médicale. Témoignage du Docteur Yannick Neybuch, son directeur médical.
JdM : Qu’est-ce qui vous a amené à approfondir l’aide procurée par l’utilisation du portail de Solventum ?
Dr Yannick Neybuch : On travaillait déjà depuis un certain nombre d’années avec Solventum. Mais nous avons pris conscience des limites de nos analyses internes, et du fait que ces limites ont un impact au niveau budgétaire, et plus particulièrement en termes de nombre de lits justifiés. Nous ne parvenions pas à expliquer certaines fluctuations importantes observées, et nous avons donc cherché à obtenir une aide externe et compétente. Hict a analysé les données plus en profondeur, arrivant à des conclusions dont certaines objectivaient ce que nous avions subodoré alors que d’autres étaient nouvelles. S’y est ajouté un élément psychologique : il est plus facile d’aller vers les équipes soignantes pour les conseiller lorsqu’on dispose d’un soutien extérieur à l’établissement, avec ses propres conclusions. Il peut s’agir par exemple de trajets de soins à améliorer en interne, ou de la nécessité d’un plus grand nombre de lits de revalidation comme dans le domaine de l’orthopédie, une réflexion qui nous a incités à créer un service d’orthogériatrie.
JdM : Au bilan, quelles conclusions tirez-vous de ce partenariat ?
YN : Au départ, avec nos propres experts, nous étions assez sûrs de nos propres conclusions, et nous imaginions donc que la collaboration avec Solventum et Hict se traduirait surtout par l’impact psychologique sur nos équipes. Nous nous sommes trompés, en ce sens que cette collaboration a apporté bien plus que ça, notamment grâce à leur excellente connaissance de leurs outils, que nous n’utilisions pas de manière optimale – tant en termes de finesse d’analyse que de conclusions et de recommandations. C’est une plus-value importante, qu’il nous revient de concrétiser en adaptations concrètes. Nous y travaillons, et nous jugerons ainsi de la nécessité éventuelle d’approfondir la collaboration en mettant par exemple en place un coaching spécifique pour certaines équipes.
La bonne information de nos médecins passe notamment par celle sur la complétude des rapports de sortie, comprenant les comorbidités : cela a un impact positif non seulement sur le financement de l’hôpital via un encodage correct et complet, mais aussi pour faciliter les échanges avec le médecin traitant notamment.
Vers une amélioration objectivée de la qualité des soins
Plus en direction du Westhoek, Caroline Gheysen, Directrice de l’Information Stratégique, de l’Innovation et des Réseaux de l’Hôpital Jan Yperman à Ypres, peut également témoigner des avantages de la collaboration avec Solventum et Hict. Alors que le projet d’analyse et de consultance portait principalement sur l’aspect financier pour le CHC Liège, il était davantage axé sur la qualité des soins et des processus d’encodage à l’Hôpital Jan Yperman. Dans une première phase et à partir du Solventum Benchmark Portal, Hict a sélectionné les patients ayant subi une complication potentiellement évitable (PPC) ou une réadmission potentiellement évitable (PPR). Ces indicateurs sont basés sur la littérature scientifique et obtenus au moyen d’un algorithme clinique développé et validé par l’équipe de cliniciens de Solventum.
Des tendances au niveau des indicateurs de qualité peuvent déboucher sur des actions concrètes pour améliorer la pratique clinique. Les experts de Hict ont ensuite examiné de près les patients sélectionnés avec les encodeurs RHM et l’équipe qualité de l’hôpital Jan Yperman, et ont validé leurs résultats à l’aide d’un outil scientifique : le Global Trigger Tool.
Cet outil permet d’identifier précisément l’événement qui, chez un patient donné, a déclenché une complication ou une réadmission (ex : le patient est-il « simplement » tombé, a-t-il mal supporté son traitement médical etc). Cette analyse a été réalisée sur un échantillon de cinquante dossiers médicaux provenant de différentes disciplines médicales.
L’objectif de cet exercice était de vérifier la qualité de l’encodage et d’identifier les points améliorables afin d’éviter autant que possible, à l’avenir, les complications ou les réadmissions, par exemple en assurant un suivi des patients après leur sortie de l’hôpital via la télésurveillance et, si nécessaire, en prévoyant une téléconsultation ou une consultation en présentiel. En ce qui concerne la qualité de l’encodage, Hict a identifié une fiabilité de 98 %.
JdM : Vous travaillez depuis quelque temps avec Solventum, de manière à disposer de données pertinentes. Qu’est-ce qui vous a amené à étendre la collaboration avec Hict ?
Caroline Gheysen : Nous souhaitions pouvoir définir des actions concrètes au départ des données de Solventum, et nous avons pensé que l’expertise de Hict serait importante pour bien les analyser et les interpréter, tout en nous donnant un point de vue extérieur à notre établissement – ce qui constitue une grande valeur ajoutée. Après avoir contrôlé la qualité de l’encodage dans un ensemble de dossiers médicaux, les données ont été interprétées pour définir les indicateurs de performance permettant d’améliorer la qualité des soins et d’optimiser les processus cliniques. Une attention toute particulière a été accordée aux complications et aux réadmissions. Depuis ce projet, les données issues du Solventum Benchmark Portal concernant les complications potentiellement évitables et les réadmissions potentiellement évitables sont rapportées chaque année aux médecins. Nous examinons en outre comment utiliser le Global Trigger Tool pour mettre en œuvre des projets et des procédures visant à améliorer la qualité des soins.
JdM : Comment définiriez-vous l’impact global des résultats de ces analyses ?
CG : La mesure des indicateurs de qualité est évidemment importante pour pouvoir continuer à surveiller la qualité des soins et à l’améliorer. En outre, les autorités fédérales y accordent de plus en plus d’attention, et une part croissante du budget est allouée à la qualité des soins. Nous devons donc y travailler, tant avec l’aide de spécialistes externes tels que Solventum et Hict qu’en interne, car cela est important d’une part pour la qualité des soins et, d’autre part, pour le financement de nos activités hospitalières.
Grâce au RHM, l’accès aux données de qualité est déjà possible, ce qui constitue une base importante pour des analyses plus poussées. Le défi consiste à surveiller la qualité de l’enregistrement du RHM, puis à traduire ces données en informations cliniquement pertinentes.
Grâce aux données du RHM, l’accès à des données de qualité est déjà possible, ce qui constitue une base importante pour des analyses plus poussées. Le défi consiste ensuite à transformer ces données en informations cliniquement pertinentes. Cet exemple concret montre comment on peut passer de données brutes à des recommandations et applications pratiques pour la pratique clinique.
Les projets réalisés prouvent qu’en analysant les données déjà disponibles, il est possible d'entamer une démarche d’amélioration. Ce projet pilote démontre une réalité essentielle : les données n'ont de valeur que si elles se traduisent en actions concrètes pour améliorer les soins.


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