Accident de roulage et somnifère
Un avocat plaide le "somnambulisme automobile" pour défendre son client
L'avocat Jean-Paul Reynders a plaidé le "somnambulisme automobile" mercredi devant le tribunal correctionnel d'Arlon, pour défendre son client poursuivi pour des faits de roulage. Il a réclamé son acquittement.
Le 9 janvier 2024 vers 17h15, l'homme a été interpellé à Arlon après un accident. "Plusieurs appels étaient parvenus à la police pour signaler un véhicule qui faisait n'importe quoi à Arlon", a expliqué l'avocat qui confirme que son client avait bu deux ou trois verres de vin. "Finalement, mon client a eu un accident et lorsqu'il a été interpellé, il était au volant de sa voiture, nu sous un peignoir."
L'avocat a précisé que l'homme devait normalement passer la soirée à son domicile. "Après avoir pris un somnifère prescrit par son médecin, il a pris son véhicule. En fait, il a fait une crise de 'somnambulisme automobile', ce qui est un des effets indésirables rares de la prise de Zolpidem (un médicament somnifère, NDLR)", a poursuivi l'avocat. Celui-ci a demandé l'acquittement de son client qui avait été condamné, par défaut, à une peine de 4 mois de prison avec sursis et à une amende de 4.800 euros. "Sur opposition, mon client a été acquitté mais le parquet a fait appel."
Pour le ministère public, une telle décision du tribunal pourrait faire jurisprudence et ne plus permettre la condamnation des personnes qui circulent sous influence d'alcool assortie de médicaments.
Le tribunal rendra son jugement le 15 octobre prochain.